Nous approchons d'Halloween...euh euh... pardon pardon, nous approchons de la Toussaint et du jour des morts, que nous célèbrerons le 1er et le 2 novembre. N'étant pas très porté sur la chose religieuse, ces deux dates n'ont jamais vraiment représenté quelque chose pour moi. Sauf bien sûr, que le 1er est férié en France, ce qui a pu compter dans ma vie. D'ailleurs, à bien y réfléchir, je n'ai pas de souvenirs mémorables de ce jour férié pendant ma jeunesse. Peut-être un sentiment d'incroyant. Mais depuis que je vis en Bolivie, je constate l'importance qu'ont ces deux jours. Le deuxième surtout, qui, ici, est férié, et pendant lequel on visite les tombes des êtres chers, on dispose sur des tables les photos des gens partis ; on y met des petites pâtisseries pour qu'ils puissent manger lors de leurs "visites".
En France, nous n'avons pas tout ça. Sécularisation oblige, notre soif de spirituel et de communication entre les mondes s'est bien accomodé de la citrouille de l'Oncle Sam et des petits plaisirs sucrés, chers à nos enfants et aux associations de dentistes. D'ailleurs, ces dernières années, la citrouille de l'Oncle Sam s'est vu concurrencer par une certaine mexicanisation de ces dates (pour les couleurs des "Calaveras" et le sens que donnent les Mexicains au jour des morts). Mais bon, tout ça, c'est une autre histoire...
Ici, dans ce billet, ce que je veux vous faire partager, ce sont les différentes fêtes, moments pour honorer les morts que l'on rencontre dans d'autres sociétés :
Au Japon, par exemple, point de citrouille et pas de date précise pour la fête de l’O-Bon qui varie selon les régions. Ces 3 jours pour honorer la mémoire des ancêtres sont petit à petit devenus l’occasion de se réunir en famille et de prendre des vacances.
En Chine, la fête Qing ming, ou "pureté et lumière", est célébrée en Chine le 4 ou 5 avril. Elle consiste en la visite et le nettoyage des tombes. Appelée aussi la fête des fantômes, elle marque le début du printemps. En effet, après la mort, associée à l’hiver, il est temps de s’occuper des vivants, et de fêter le renouveau.
À Madagascar, plus qu'une fête, un rite funéraire : le famadihana, qui signifie "retournement des morts". Pour cette coutume, on va tout simplement déterrer les corps. Puis changer leurs vêtements, en les habillant de nouveaux tissus. Au terme de la cérémonie, on les inhume une seconde fois, avant de les déterrer encore… sept ans plus tard.
En Sicile, la fête des morts est célébrée dans une atmosphère festive. A Palerme, le 2 novembre, on fête les morts en offrant des cadeaux et des gâteaux aux enfants de la part des morts. Les parents emmènent leurs enfants dans les catacombes pour rendre hommage aux défunts en touchant leurs os. On organise des banquets en famille. Les marchands de rue vendent des biscuits recouverts de sucre blanc, l’ossa dei morti (les os des morts)
Et comme au moment de ces fêtes, nous sommes en plein automne (dans l'hémisphère nord), je propose à nos jeunes lecteurs ce livre de Grégoire Solotareff Contes d'automne, où ils trouveront un conte par jour durant cette période.
À retrouver dans la section Littérature Jeunesse sous la cote 809.899 SOL. Bonne lecture !






