miércoles, 16 de junio de 2021

Du football en médiathèque I

Dans les milieux universitaires, académiques et intellectuels, la France et l'Amérique latine ont historiquement deux attitudes différentes au sujet du sport en général et du football en particulier. 

En France, il est de bon ton de dénigrer le football. Il y a comme une tradition qui suppose que les intellectuels ne s’intéressent pas aux sports, et que les sportifs ne s’intéressent pas à l’intellect. Il existe des textes d’intellectuels où l’on trouve des affirmations prétendants que l’on ne pouvait pas aimer la littérature et en même temps apprécier le football. Comme disait le grand humoriste Desproges "Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football." Les victoires de 1998 et de 2018 en coupe du monde n'ont au final pas changé grand chose. Ce mépris du football et du sport en général (je préfère le rugby d'ailleurs, beaucoup plus apprécié par les milieux intellectuels français) m'a toujours paru suspect...

En Amérique du sud, ce sentiment est bien différent. Tout ici respire le football et un intellectuel qui n'apprécie pas ce sport passe à côté d'une partie de l'esprit sud-américain. Seul Borges se lamentait de voir les Argentins s'enamourer d'un sport inventé par les Anglais.Tout le monde connaît la passion d'Eduardo Galeano qui disait "No tengo nada de original porque, como se sabe, en mi país las maternidades hacen un ruido infernal porque todos los bebés se asoman al mundo entre las piernas de la madre gritando gol. Yo también grité gol para no ser menos y como todos quise ser jugador de fútbol". Moins connu la passion de Gabriel García Marquez, fan du club de Junior de Baranquilla et bien sûr de la sélection colombienne. Il affirmait au sujet du gardien Higuita connu pour son coup du scorpion : "Higuita es un caso muy colombiano. Los colombianos somos capaces de hacer cualquier cosa, pero siempre con un grano de locura. Eso es muy latinoamericano también. Higuita es un gran portero, pero hay que saber, aparte de eso, que es también jugador de béisbol; entonces le gusta correr y cuando la bola no llega a la portería, pues quiere salirse a jugar, porque se aburre. Eso nos ha pasado a todos cuando niños, si nos aburríamos en la portería, pues no resistíamos el salir a buscar la pelota."

 Et puisqu'on parle d'auteurs latino-américains et de l'uruguayen Eduardo Galeano, je vous propose un de ces livres Sens dessus dessous, l'école du monde à l'envers. Ce livre nous apprend à subir la réalité au lieu de la changer, à oublier le passé au lieu de l'écouter et à accepter l'avenir au lieu de l'imaginer. Et si l'Amérique latine n'aimait pas le foot ? Et si les intellectuels français se passionnaient pour le ballon rond ?

Retrouvez le livre dans la section Arts-Sciences sous la cote 320 GAL. Bonne lecture !