Des auteurs latino-américains, Mario Vargas Llosa n'est pas mon préféré. J'ai essayé de lire Lituma de los Andes, mais j'ai vite arrêté. Peut-être qu'un jour je reprendrai sa lecture et me découvrirai une passion pour cet auteur péruvien qui a passé sa jeunesse à Cochabamba d'ailleurs. Quand on me parle de littérature latino-américaine, je préfère évoquer Ernesto Sabato (le premier que j'ai lu en espagnol), le grand Garcia Marquez dont j'ai dû lire une dizaine de livres (toujours en espagnol) ou encore Saramago (pas en portugais cette fois-ci) qui m'a fait rire avec son Evangile selon Jésus et beaucoup réfléchir avec son Ensayo sobre la ceguera. J'évoquerai enfin Borges, de qui j'ai lu Ficciones et El Aleph, en espagnol encore une fois, juste pour pouvoir avoir la prétention de dire que j'ai lu Borges. Je ne sais même pas si j'ai aimé tant je luttais le soir pour ne pas m'endormir au bout de la première page de lecture, en constatant à chaque fois que vraiment, je n'y comprenais rien.
J'oublie une longue liste d'auteurs que j'aimerais découvrir et qui me permettraient de voyager depuis ma chaise ou mon lit à travers ce fabuleux continent qui aujourd'hui est un peu mien. Pour continuer ce voyage, et pour faire honneur à Vargas Llosa, je vous parlerai aujourd'hui de son Dictionnaire amoureux de l'Amérique latine paru aux éditions Plon en 2005 et que nous avons à la médiathèque. Je vous propose ici quelques entrées.
CONDOR : "Dans les Andes, l'être humain a une vocation de condor : monter, grimper les escaliers de l'espace, voler au-dessus des nuages, apercevoir la terre là en bas, à ses pieds. J'en veux pour preuve ses villes comme Quito, La Paz et Cuzco, si haut juchées qu'elles ne semblent pas être des agglomérations humaines, mais plutôt des nids de ces grands oiseaux orgueilleux."
BOLIVIE : "J'ai fait mes classes primaires pendant quatre années à Cochabamba, en Bolivie, et je me rappelle que plusieurs fois par mois, voire chaque semaine, les élèves du collège La Salle, en rangs dans la cour, chantaient un hymne où l'on réclamait au Chili la mer bolivienne dont il s'était emparé à la suite de la guerre du Pacifique en 1879..."
EUROPE: "En tant qu'écrivain péruvien, je ne me sens pas étranger en Europe. Non seulement parce que je participe de la culture occidentale - par la langue que je parle, parce que mes lointains ancêtres sont espagnols, parce que la plupart des institutions de mon pays sont venues d'Europe ou ont été inspirées par elle - mais parce que la seule façon d'être aujourd'hui un homme de notre temps, un homme moderne, est d'asumer une bonne partie de l'expérience européenne..."
Voilà trois entrées, parmi beaucoup d'autres, du dictionnaire amoureux de l'Amérique latine de Vargas Llosa. Si vous voulez le consulter, vous pouvez le retrouver à la médiathèque dans la section Poésie-Théâtre-Romans sous la cote 86P VAR.
