miércoles, 21 de octubre de 2020

De la pluie

 J'ai toujours aimé la pluie, sauf le jour de Waterloo, il va sans dire. Petit, octobre était un de mes mois préférés. On appelle ça l'épisode cévenol : de grandes pluies, de grands orages. Avec mes frères, nous guettions le moindre éclair de nos fenêtres. La chance que nous avions était de vivre tout en haut d'une colline qui dominait la vallée de l'Hérault (nous pouvions admirer au loin les Pyrénées certaines fois). Le spectacle était fabuleux. Nous comptions les secondes entre le tonnerre et l'éclair. Nous nous émerveillions devant ce théâtre aux multiples acteurs. L'Hérault qui passait en bas à droite de la colline étendait son bras et enveloppait les vignes de son lit chaleureux. Les routes étaient coupées et bien sûr, cela signifiait que nous n'irions pas au collège. Autre moment de joie. Les pont étaient coupés. Petit, on s'imagine que l'eau engloutit le pont en son point culminant. L'image est impressionnante, il faut que la rivière monte de 15 mètres pour cela. Plus tard, on s'aperçoit juste que la rivière a coupé la route au pied du pont. L'impresion retombe.

C'est cette relation à la pluie que j'ai emmenée une fois adulte à Cochabamba. Ici, la saison des pluies ressemble quelque fois à ce que j'ai connu. Je prends toujours plaisir à l'observer, l'écouter, la toucher. Elle correspond en plus à mes périodes de vacances (3 semaines en décembre généralement). Étant dorénavant un peu plus casanier, je profite de la pluie pour m'emmitoufler dans mon canapé avec un bon livre, un bon jeu. Accompagné tout ça d'un bon café et d'un panettone fait maison et vous comprendrez que je continue d'entretenir cette relation. Évidemment quand il pleut très fort avec de forts orages, je repense à ces moments avec mes frères enfant et un petit sourire nostalgique se dessine sur mes lèvres. Une fois la saison des pluies passée, je me surprends à écouter de la pluie sur mon lecteur, soit pour lire soit pour dormir. Je ne sais pas d'où vient la pluie que j'écoute (c'est fou tout ce qu'on peut trouver sur Internet). Au final, j'aimerais pouvoir enregistrer la pluie de mon pays ou celle de Cochabamba. Quelque part c'est aussi du patrimoine... Ahhh ! À quoi devait ressembler la mélodie du ciel à Waterloo ? 

Pour continuer sur ce thème et découvrir une partie de la France d'Outre-Mer, je vous propose le livre de Simone Schwarz-Bart, Pluie et vent sur Télumée Miracle. Le livre raconte l'histoire de Télumée, paysanne de la Guadeloupe née au début du siècle, a été élevée par sa grand-mère, "haute négresse" justement nommée Reine Sans Nom. Télumée a souffert de sa condition de femme, de Noire et d'exploitée. Pourtant, qu'elle soit en compagnie d'Élie ou à côté d'Amboise, le révolté, sa volonté de bonheur, de "récolter par pleins paniers cette douceur qui tombe du ciel", est la plus forte. 

 Vous retrouvez ce livre sous la cote 843 SCH




miércoles, 7 de octubre de 2020

De la democracia y del imperio en América

Ya falta poco para nuevas elecciones. En Bolivia por supuesto, pero también en los Estados Unidos donde los resultados tendrán grandes consecuencias para el mundo y para los años venideros.

El título del artículo que escogí evoca (por una parte) el libro de Alexis de Tocqueville, publicado en 1835, quien, viajando por los Estados Unidos en el siglo 19, describe el país y su sistema político, mientras que Francia vivía la restauración monárquica. En esta obra, el autor cuestiona la joven democracia y cuáles serán sus futuras dificultades. ¿Cómo preservar la democracia? ¿Cómo defender el individuo de las derivas del sistema? Esas preguntas parecen aún actuales, que sea en Bolivia con las elecciones del 18 de octubre, o también con las elecciones de noviembre en los Estados Unidos. Casi dos cientos años separan el libro de Tocqueville y las elecciones de 2020 entre Trump y Biden.

 En su libro Tocqueville ve tres males que acechan el buen funcionamiento de la democracia:

1. La tiranía de las opiniones. El hecho de poder exponer sus ideas hace que de eso emerge una opinión mayoritaria. Esta opinión termina queriendo hacer callar a las otras opiniones. 

2. El reino del individualismo. Poco a poco les personas se desinteresan de las cosas públicas, y se concentran sobre su sociedad directa.

3. El despotismo burocrático. Como se han destruido todos los cuerpos intermediarios, solo quedan el individuo y el Estado. Así el Estado se ocupa de todo en una relación directa, omnipotente con el individuo. 

A esos tres males, Tocqueville recomienda la creación de asociaciones políticas para que los ciudadanos se organicen, y se encarguen de las cosas públicas.

Tocqueville nos da una grilla de lectura de los acontecimientos políticos actuales en los Estados Unidos.

Un poco menos de dos siglos después de la publicación del libro de Tocqueville, otro autor francés se interesó en la historia política de los Estados Unidos. Con su Après l'Empire (publicado en 2007), Emmanuel Todd, historiador, antropólogo y demógrafo, nos invita a renovar nuestra visión del sistema norteamericano. Declara en la postface "porqué ya no tienen la fuerza para controlar los actores económicos y estratégicos mayores, los Estados Unidos perderán esta última parte para el control del mundo. Se convertirán en gran potencia entre otras." Podríamos poner esa declaración en relación con el famoso "Make America Great Again" de la campaña de Trump en 2016. Da para meditar...

Para profundizar el tema:

Se puede encontrar en la mediateca una revista sobre la vida de Alexis de Tocqueville con el código 809A MEL.

También se puede encontrar el libro de Emmanuel Todd Après l'Empire con el código 320 TOD